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Vendeuse de légumes à Dharavi © Thomas Cantaloube

 

Alors, même si personne ne chôme à Dharavi, incarnant en cela une forme d’éthique bombayienne du travail, l’ascenseur social reste bloqué pour la plupart des résidents du bidonville. Or ce sont pourtant eux qui iront voter en masse lors des élections législatives d’avril-mai : à Bombay, cela fait belle lurette que les riches ne votent presque plus. Malheureusement, il s’agit encore une fois moins de faire entendre sa voix que de subir une nouvelle forme d’exploitation.

« Je vais aller voter parce qu’on me le demande, et si je ne le fais pas, je risque des ennuis », murmure une vendeuse de légumes. Saumya Roy, de l’ONG de micro-crédit, hoche la tête : « Les pauvres vont toujours voter car ils se sentent toujours en faute, soit parce qu’ils n’ont pas les bons papiers de résidence ou ont des dettes auprès de quelqu’un de connecté politiquement. Mais au bout du compte, leur voix est considérée comme un acquis par les politiciens et non un mandat pour changer les choses… »

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