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Immigration : que répondre à votre beau-frère qui croit au "grand remplacement" ?

« D’où vient le jean que tu portes ? »
Un exemple de la mondialisation de l’économie.
(extrait des fiches pédagogiques du CCFD)


Objectif général


A travers une étude de cas, comprendre le phénomène géographique de la mondialisation : ses enjeux, ses acteurs, ses conséquences géographiques, économiques et sociales.


Objectif spécifique


Lire et comprendre un texte ; passer d’un texte à un schéma logique ; passer d’un schéma logique à une carte ; rédiger une réponse argumentée.


Documents et matériels nécessaires


Planisphère classique ou la carte Peters
Photocopies des annexes
Durée 1 heure


Déroulement


Etape 1
Chaque élève lit individuellement le texte en annexe 1 puis remplit le schéma en annexe 2


Etape 2
Sur le planisphère, demander à un élève de la classe
 De placer au bon endroit les chiffres de fabrication des accessoires et les lettres de fabrication de la toile.
 Relier les différentes étapes en suivant les flèches du schéma complété et à leur couleur pour savoir s’il s’agit de transport maritime ou terrestre.


Etape 3
Travail en binôme à partir du schéma en annexe 3, puis reprise en classe
 Sur un jean à 35 euros combien touche un ouvrier qui travaille dans l’usine de production ?
 Pourquoi le jean est-il fabriqué dans un pays « du Sud » ?
 Qui sont les 2 acteurs qui profitent le plus de la vente du jean ?
 Dans le cas d’un jean fabriqué dans une maquilla au Nicaragua et vendu aux USA, quelle distance le jean aura-t-il parcouru avant d’arriver au magasin ? Quelles sont les conséquences des transports pour l’environnement ?


Etape 4 : conclusion
Proposition de rédaction
En te basant sur l’exemple du jean, rédige un petit texte répondant aux questions suivantes :
 Qu’est ce que la mondialisation de l’économie ?
 Quelles sont les conséquences sociales de cette mondialisation ? Qui en profite ? Qui la subit ?
 Quelles en sont les conséquences environnementales ?
 Et toi, quelle est ta place et quel est ton rôle dans cette mondialisation de l’économie ?


Annexe 1


Du champ de coton au magasin, l’histoire du jean
Dans le centre commercial d’Ipswich, au Royaume Uni, une pancarte vante des « grandes marques
de jean à un prix réduit ». Juste un jean, se nichant parmi des dizaines d’autres identiques. Un Lee
Cooper, modèle LC10. Du 100 % coton. Mais aucune mention de l’origine, ce qui est sans doute tout
aussi bien, sinon que mettre si on la connaissait vraiment ? Car cette boutique est le terminus d’un
voyage dont les étapes, mises bout à bout, feraient une fois et demie le tour du monde.
Ce jean vient de Tunisie, plus précisément d’une petite ville de 3.000 âmes, banale, tranquille et
poussiéreuse, qui ne compte pas moins de 3 usines fabriquant des vêtements Lee Cooper. Ici, 500
femmes travaillent à un rythme effréné, les yeux baissés, tous les muscles du corps tendus. Chacune
a sa spécialité : fermeture Eclairs, poches, coutures latérales, ourlets. Mais cet atelier, cette petite
communauté d’ouvrières, ne signe pas le début de notre pantalon. En un sens, il en marque plutôt la
fin.
La toile rigide, d’un bleu sombre, arrive à Ras Jebel par les voies terrestre et maritime. Elle est en
provenance de l’usine Italdenim en Italie, à près de 1000 kms de là, où elle a été filée, tissée et
teinte. La teinture est de l’indigo synthétique, fabriquée à envi ron 500 kilomètres plus au nord, en
Allemagne.
A Ras Jebel, on le coupe, le coud, le transforme de nouveau, cette fois en un tissu doux et agréable à
porter, dans de gigantesques machines à laver industrielles, en utilisant de la pierre ponce extraite
d’un volcan éteint de Turquie.
Et qu’en est-il du coton qui sert à fabriquer la toile ? Italdenim compte plusieurs sources
d’approvisionnement, la principale étant le Bénin, en Afrique de l’Ouest. Le Bénin est l’un des pays
cultivateurs d’Afrique de l’Ouest. En raison de la corruption et de la mauvaise gestion, les cultivateurs
sont pour la plupart restés aussi pauvres qu’il y a cent ans, lorsque les français ont introduit cette
culture dans la région.
En Tunisie, le coton béninois n’est pas le seul qui entre dans la fabrication de nos jeans. Il y a aussi les
fils à coudre en coton. Ces fils sont produits en Hongrie, puis ils sont teints Espagne. L’entreprise
hongroise achète la fibre polyester, qui donne au fil sa solidité, au Japon, où on la fabrique avec du
pétrole importé d’Arabie Saoudite.
La fermeture Eclair provient du Japon et la bande en polyester sur laquelle la fermeture Eclair est
cousue est produite en France. ?
Les rivets et une partie des boutons sont en laiton, ils sont fournis par une entreprise en Allemagne
qui produit son propre laiton avec du zinc et du cuivre importés d’Australie et de Namibie.
D’après Fran Abrams et James Asill
The Guardian – Londres
Extraits de « 100% coton, 100% global. Le tour du monde d’un jean », in Courrier international, 2
août 2001.

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